Comment gérer sa masse salariale en cas de variation forte et rapide de l’activité ?

Certains événements imprévisibles entraînent de fortes hausses ou de fortes baisses d’activité. Contrairement aux variations saisonnières, que l’on peut facilement anticiper, d’autres causes surgissent de façon soudaine. Nous l’avons vu avec la crise du coronavirus, qui a paralysé la quasi-totalité des pays et confiné une grande partie de la population mondiale.

Antoine Poiron

Directeur Offres Sourcing et Partenariats

Les crises sanitaires ne sont pas les seuls événements déstabilisateurs pour une entreprise. Elles peuvent aussi être confrontées à des phénomènes météorologiques naturels ou provoqués par les conséquences du changement climatique, à la mise en œuvre de nouvelles réglementations ou encore à des embargos temporaires visant un pays ou un type de produits. 

Quelle que soit la raison, votre entreprise peut se retrouver du jour au lendemain face à une variation brutale d’activité. Il est alors essentiel d’être prêt pour réagir rapidement. Pendant que la direction cherche de nouvelles stratégies commerciales ou réoriente son business model, les RH doivent gérer les répercussions sur les effectifs et la masse salariale de l’entreprise.

Adapter sa masse salariale en cas de baisse d’activité

Lors d’une baisse importante de l’activité, il faut à la fois préserver l’emploi et les finances de l’entreprise. Plusieurs mesures d’ajustement de la force de travail existent.

Une bonne gestion des contrats courts

Les RH peuvent d’abord ajuster les effectifs en ne renouvelant pas certains contrats courts. Pour ce faire, l’entreprise qui pense pouvoir être victime d’une chute d’activité doit avoir anticipé en privilégiant, des contrats plus courts qu’elles prolongeront avec des renouvellements si besoin (attention au respect du nombre de renouvellements). Par exemple, vous privilégiez un contrat de 3 mois renouvelable plutôt qu’un contrat initial de 6 mois.

Le recours au chômage partiel ou chômage technique ou activité partielle

Ces trois expressions désignent en fait une même mesure. L’entreprise peut ainsi avoir recours à « l’activité partielle » – terme officiel – dans des circonstances exceptionnelles. Ce dispositif doit obtenir, après avoir consulté, le cas échéant, le comité économique et social (CSE), l’accord tacite ou exprès de la DIRECCTE. L’entreprise prend la décision d’une réduction de l’horaire de travail dans un établissement ou de sa fermeture temporaire. L’État assure le maintien d’un salaire à hauteur de 70 % de la rémunération antérieure brute (soit 84 % du salaire net). 

Attention, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, suite à la crise du COVID-19, un décret du 25 mars 2020 modifie le recours à l’activité partielle : l’allocation d’activité partielle versée par l’État à l’entreprise n’est plus forfaitaire mais proportionnelle à la rémunération des salariés placés en activité partielle. Sur une base de 70 % du salaire brut (soit 84 % du salaire nette) des employés, la prise en charge de l’État est de 100 % pour les rémunérations jusqu’à 4,5 fois le SMIC. Selon sa situation financière, l’employeur peut alors décider de compléter ou non cette rémunération. La procédure est dématérialisée et simplifiée. L’activité partielle peut être autorisée pour 12 mois (au lieu de 6). 

Action sur la prise de congés

En temps normal, sauf accord d’entreprise prévoyant un délai spécifique, l’employeur a la possibilité de modifier les dates de congés payés des salariés sous réserve de les prévenir au moins 2 mois à l’avance. En revanche, en cas de circonstances exceptionnelles, comme certaines crises, ce délai se raccourcit à 1 mois. A cas exceptionnels, mesures exceptionnelles : dans le cadre de l’épidémie liée au Covid-19, afin de répondre aux besoins des entreprises et limiter le nombre de licenciements, l’ordonnance du 25 mars 2020 prévoit la possibilité d’imposer la prise de congés dans la limite de 6 jours avec un délai de prévenance d’au moins 1 jour franc.

Focus intérim

Prism’Emploi, organisme professionnel qui regroupe les principaux acteurs du secteur de l’intérim affirme : « L’intérim constitue un indicateur avancé de l’emploi, les infléchissements observés intervenant traditionnellement 6 à 12 mois avant que les mouvements d’emploi d’autres secteurs soient perceptibles. » S’il est le premier secteur à ressentir une baisse globale d’activité en cas de crise, c’est également par lui que nous constaterons les premiers signes en cas de reprise. C’est la forme d’emploi qui présente le plus d’avantages pour ajuster les ressources humaines à l’activité réelle. Ainsi, en cas de forte baisse d’activité, l’intérim dispose de dispositifs propres pour ajuster les missions. Notamment, le mécanisme de souplesse négative qui permet de mettre fin à un contrat d’intérim avant la date prévue initialement.

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Adapter sa masse salariale en cas de hausse d’activité

Une soudaine hausse d’activité est indéniablement une bonne nouvelle pour l’entreprise. Mais cela ne veut pas dire que la variation est plus simple à gérer si les services RH ne sont pas prêts. Le risque pour l’entreprise est alors de ne pas réussir à se montrer performante pour suivre le pic d’activité, et donc de perdre la confiance de ses clients et des parts de marché face à ses concurrents. 

Recruter en urgence implique d’avoir, en amont, mis en place un vivier de talents. Grâce à lui, vous allez solliciter en très peu de temps un personnel déjà identifié, souvent déjà connu et immédiatement opérationnel. Le gain de temps, la réduction des coûts et l’efficacité sont alors perceptibles. 

Un grand nombre de recrutements sur une courte période génère un grand nombre de tâches administratives chronophages et sensibles (notamment pour s’assurer de toujours respecter la réglementation du travail). Pour réussir ce défi sans prendre de risque, il est alors nécessaire que les équipes RH puissent s’appuyer sur des outils digitaux pour gérer, suivre puis analyser et optimiser ces processus de recrutements.

Focus intérim

En cas de hausse d’activité et de besoin immédiat de main d’œuvre supplémentaire, les entreprises de travail temporaire (ETT) font de leur réactivité un véritable atout. Elles sont au contact direct des bassins d’emploi et sont capables de mobiliser rapidement des ressources, déjà pré-qualifiées, en connaissant leur disponibilité immédiate. De plus, elles allègent la charge des entreprises des tâches liées au recrutement (diffusion des annonces, sélection des candidats, entretiens, etc.).

Conclusion

En cas de hausse importante et rapide de votre activité, le recours à l’intérim et aux contrats courts est le meilleur moyen de trouver une force de travail disponible, compétente et expérimentée et ainsi bien maîtriser sa force de travail. Pour cela, il est indispensable de se doter d’un outil de pilotage qui offre une visibilité sur la gestion de l’ensemble des ressources. PIXID propose une plateforme digitale qui réunit la gestion du recrutement direct et via des fournisseurs pour piloter cette activité directement avec les candidats et les agences d’emploi. Cette solution identifie toutes les ressources disponibles, toutes les missions en cours, tous les renouvellements possibles pour mettre les bonnes compétences, immédiatement opérationnels, au service de l’entreprise.

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